L’organisation de la comptabilité de gestion doit dépendre de l’activité de l’entreprise, de sa structure et de ses objectifs. Dès lors, la comptabilité de gestion ne peut pas être normalisée. Elle est donc organisée de façon très diverse selon les entreprises.

Dans les PME, la comptabilité de gestion n’est en général pas formalisée. Elle peut être réalisée par le comptable chargé de la comptabilité générale ou encore par le dirigeant lui-même. Souvent la comptabilité de gestion se limite à l’élaboration de budgets et de tableaux de bords.

Dans les grandes entreprises, la comptabilité de gestion peut être réalisée par un service spécifique (rattaché à la fonction comptable et financière ou directement à la direction générale) ou encore, être présente dans les différents services.

 Quelques méthodes et outils de la comptabilité de gestion

En fonction de la structure de l’entreprise, de l’objectif poursuivi ou encore des informations disponibles, la comptabilité de gestion utilise différentes méthodes et outils.

1) La méthode des coûts complets

La méthode des coûts complets est une méthode qui permet de calculer le coût de fabrication d’un produit, le coût d’une opération commerciale, le coût d’une commande, le coût de fonctionnement d’un service…

Cette méthode consiste à imputer la totalité des charges au coût. Pour cela, elle distingue les charges directes qui peuvent être affectées directement au coût d’un produit, d’un rayon, d’une commande particulière (par exemple, les achats de papier peuvent être affectés directement au rayon papeterie d’un hypermarché) des charges indirectes qui concernent l’ensemble de l’entreprise et qui doivent donc faire l’objet d’un calcul pour être affectées au coût d’un produit ou d’une commande (par exemple, le salaire d’un hôte de caisse dans un magasin doit être imputé aux différents rayons).

2) Les méthodes des coûts partiels

Du fait des difficultés de répartition des charges indirectes, certaines méthodes de calcul des coûts ont pour objectif de n’intégrer aux coûts qu’une partie des charges.

La méthode des coûts variables distingue les charges qui ne varient pas en fonction de l’activité de l’entreprise (charges fixes ou de structure), des charges qui varient en fonction de l’activité (charges variables). Par exemple, le loyer du local de vente est une charge fixe, tandis que les achats de matières premières sont des charges variables. Cette distinction permet de calculer le seuil de rentabilité, qui correspond au chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise a un résultat égal à zéro. C’est à partir de ce seuil que les ventes permettent de couvrir les coûts fixes et que l’entreprise commence à dégager des bénéfices.

La méthode du coût marginal cherche à calculer l’augmentation des charges lorsque l’on augmente la production d’une unité. Connaître ce coût, permet de savoir s’il est rentable ou non d’accepter une commande supplémentaire. Par exemple, le coût marginal d’un passager supplémentaire dans un avion est proche de zéro, sous l’hypothèse qu’il reste des sièges vides dans l’avion (d’où les « bonnes affaires » de dernière minute proposées par les tour-opérateurs).

3) La gestion budgétaire

Les outils statistiques permettent de prévoir les ventes futures d’une entreprise. La gestion budgétaire procède à la mise en forme de ces prévisions, et consiste à élaborer les budgets. Un budget est un tableau qui présente des prévisions de recettes ou de dépenses pour une activité donnée de l’entreprise : budget des ventes, budget des approvisionnements, budget des charges, budget des investissements, budget de TVA, budget de trésorerie…

Ces budgets sont liés les uns aux autres : du budget des ventes, dépendra celui des approvisionnements et des charges. Le gestionnaire pourra en déduire les budgets de TVA, de trésorerie… Le contrôle budgétaire doit permettre de suivre la démarche suivante

4) L’utilisation de tableaux de bord

Un tableau de bord contient des indicateurs nécessaires au pilotage d’une entreprise. Ils peuvent porter sur les performances commerciales, les coûts des ressources, le degré de satisfaction de la clientèle, sur la gestion des ressources humaines.. Les tableaux de bord se présentent le plus scuvent sur support électronique. Dans un tableau de bord, les résultats de l’année en cours (ou trimestre, du mois, de la semaine, du jour) peuvent être comparés aux objectifs, aux résultats périodes de temps précédentes ou encore à des standards.

Le tableau de bord doit permettre de réagir au plus vite, notamment lorsque des écarts a raissent entre résultats et objectifs. C’est également un outil qui permet de mesurer la performance, de contrôler le travail réalisé, de dialoguer et de motiver.